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De l’utilité des bactéries et virus pathogènes dans l’organisme

Au hasard de recherches médicales récentes, on découvre innocemment qu’une bactérie très commune, Escherichia coli, peut se transformer dans l’organisme en une machine à détraquer l’ADN de cellules intestinales saines. Et donc postuler pour une place de co-facteur responsable de cancers. En ayant la capacité de casser les brins d’ADN d’autres cellules, l’Escherichia coli devient potentiellement dangereuse.

Pourtant, cette bactérie vit habituellement en harmonie avec les cellules intestinales. Mais on la retrouve fréquemment dans le déclenchement de diarrhées, d’intoxications alimentaires, d’infections urinaires. Certaines souches sont donc très pathogènes.

Tout comme sa cousine présente dans l’estomac, hélichobacter pylori, responsable d’ulcères gastriques, voire de cancers gastriques.

Des bactéries apparemment inoffensives, voir utiles deviendraient soudainement pathogènes et agressives. Souches légèrement différentes, mutations soudaines, évolutions rapides, les questions sont nombreuses et sans réponses affirmatives.

Ne pourrait-on pas se dire que tout est une question d’équilibre, d’environnement équilibré :

Lorsque le terrain, c’est-à-dire l’ensemble de « l’écosystème interne » est sain et équilibré, bactéries, virus, cellules, vivent en harmonie. C’est ce qu’on nomme « la santé » ! Tout excès et tout agresseur est éliminé ou maintenu dans des proportions suffisamment faibles qu’elles ne peuvent nuire à l’ensemble de leur environnement. On trouve ainsi en petit nombre des bactéries et virus pathogènes. On trouvera aussi des bactéries qui, suivant les circonstances, peuvent être bénéfiques ou nuisibles.

Lorsque le terrain se trouve déséquilibré pour des raisons diverses, empoisonnement, agressions environnementales, stress cellulaire, système protecteur immunitaire défaillant, l’équilibre général se fissure. Et telle ou telle bactérie peut se développer, muter ?, en devenant envahissante et pathogène, mais pas forcément inutilement.

Prenons le cas d’une intoxication alimentaire : la diarrhée et la fièvre déclenchées peuvent être «très utiles» pour «nettoyer» les intestins des poisons qui l’encombrent. Et permettre ensuite un retour à l’équilibre, à condition, bien sûr que l’organisme soit suffisamment résistant.

Comme dans la nature, ou l’écosystème aime l’équilibre, l’organisme multicellulaires vit en équilibre, entre chasseur et proies. Trop de prédateurs, comme l’inverse, nuira vite à l’écosystème. On n’ira pas affirmer que dans un espace naturel, tel ou tel animal est totalement nuisible. On conçoit bien qu’il trouve son utilité, même occasionnelle.

On devrait raisonner de la même façon lorsqu’on étudie l’organisme dans l’unique but de le maintenir en bonne santé. Il est certain que physiologiquement, les organismes vivants ont besoin d’une grande variété de bactéries, de virus, comme de cellules, pour vivre, se développer harmonieusement. Les études et recherches médicales se font trop souvent en dehors de l’organisme qui les abrite, en isolant les écosystèmes.

En cas de problèmes diagnostiqués graves, on pourra aider cet organisme. Grâce aux médicaments, aux diverses interventions médicales allopathiques ou naturelles, à trouver plus facilement son équilibre.

Mais il ne faut pas systématiquement considérer toute bactérie supposée pathogène comme « l’ennemi » à détruire. C’est pourquoi, si dans certains cas, les batteries lourdes médicamenteuses sont nécessaires, très souvent des méthodes plus douces, plus respectueuses de «l’environnement cellulaire intérieur» sont préférables. Pour compenser un léger déséquilibre, on ne rompt pas tout l’équilibre…