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Doit-on prendre des compléments alimentaires ?

Connaissez-vous beaucoup de questions auxquelles on peut répondre, en toute bonne foi et en toute certitude, oui ou non ? Cette question ne fait pas exception, nous répondrons oui et non, parfois c’est une nécessité, parfois, c’est totalement inutile. Encore faudrait-il peut-être préciser ce que l’on appelle compléments alimentaires et pourquoi il faut souvent  conseiller d’en prendre. Il y a véritablement de très bonnes et de mauvaises raisons.

Qu’appelle-t-on compléments alimentaires ?

Ce terme est un peu un fourre-tout en médecine naturelle. La faute à la législation qui ne reconnaissant pas la plupart des médecines alternatives a décidé de classer les substances ingérées en deux catégories, les alimentaires et les médicaments. Soit une substance est considérée comme un aliment, une nourriture, soit elle est un médicament censé soigner et doit avoir pour cela un agrément. D’où la confusion car lorsque vous prenez une vitamine C ou du magnésium, vous avalez bien un complément d’alimentation. Une substance extraite d’aliment (ou synthétisée quelquefois). Par contre, lorsque vous prenez un extrait de plante, de cassis, de bardane ou autre, même une tisane, de quoi s’agit-il ? La législation vous dit, c’est soit un aliment, soit un complément alimentaire. Hors, bien évidemment, ce n’est ni l’un, ni l’autre. L’extrait de plante est bien un « médicament naturel » ! Aie, je suis hors la loi ! punissable et amendable…Ridicule et pourtant c’est ainsi…Et que dire des «alicaments» !,

Comment établir des frontières imperméables dans un monde ou l’on a découvert que la physique quantique avait tout crée ? Aliment ou médicament, où classerez-vous la propolis, le pollen, la spiruline, l’ortie, la prêle, l’aloe vera, etc…

Donc, récapitulons :

Le véritable complément alimentaire apporte à l’organisme des nutriments, acides aminés, acides gras, vitamines, minéraux, enzymes, flavonoïdes… Qui quelquefois (souvent même dans nos sociétés) ne sont pas apportés en quantités suffisantes par l’alimentation ou qui demandent des apports importants durant des passages de vie particuliers, poussées de croissance, grossesse, allaitement, régimes, sous-alimentation, pathologies

D’autres substances, notamment les plantes médicinales (même si on ne peut les nommer ainsi), en extrait, en tisane ou autre ne sont pas des compléments d’alimentation. Mais elles ont une vraie «action thérapeutique», qui n’est pas reconnue par le législateur. Serait-ce pour protéger des intérêts plus «pharmaceutiques», et surtout plus rentables ? Je vous laisse répondre… Car il n’a jamais été question qu’ils remplacent les médicaments mais simplement de leur donner la place qu’elles méritent dans l’arsenal thérapeutique censé préserver la santé et le bien-être.

Certains vous diront que les plantes sont sans effets, qu’elles n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité, alors pourquoi en avoir si peur ? Laissons la liberté thérapeutique et le libre choix de se soigner, comme on l’a fait avec l’homéopathie.

Bref, nous laisserons pour l’instant les plantes et leurs dérivés (à l’origine de bien des médicaments d’ailleurs) et nous reprenons la question de départ : Faut-il prendre des compléments alimentaires, donc des substances, des aliments concentrés, des extraits, qui apportent des nutriments en complément de l’alimentation ?

Il semble évident de répondre un grand «oui !», à chaque fois que l’organisme est manque de ces nutriments vitaux pour son fonctionnement.

Celui qui nous dit : «il suffit de manger de tout en quantité raisonnable», pourrait aussi nous dire, «il suffit de conduire lentement et sagement sur la route, pour qu’il n’y ait plus d’accidents !», ou encore «il suffit d’être calme, de se coucher tôt pour bien dormir et être toujours reposé !». Celui-là fait partie de la tribu plutôt nombreuse des «il suffit de !», tribu de la mauvaise foi ou d’un intérêt privé… Laissons cette tribu à leurs certitudes et revenons à notre grand oui !

Les raisons qui font que l’organisme va se trouver en manque de certains nutriments sont nombreuses. Le corps est une merveilleuse machine aux ressources insoupçonnées, mais il obéit malgré tout aux lois biologiques. En manque de nourriture ingérée, d’eau, il s’éteint immanquablement.

En manque de certains acides gras, de certains acides aminés, certaines vitamines, minéraux, il vit mais fonctionne plus ou moins bien. Les carences fatiguent l’organisme qui doit combler les manques en fabriquant les substances manquantes. Et quelquefois, il ne peut pas y parvenir. C’est le cas pour des acides aminés dits essentiels, des acides gras, des vitamines comme la C…

Voici quelques-unes des raisons qui mettent le corps en difficulté, malgré un minimum d’apport alimentaire :

À la naissance, le bébé doit avoir constitué des réserves de certains nutriments comme le fer, le magnésium, pour attendre d’avoir une alimentation diversifiée et des apports de ce minéral. Si la maman a manqué de fer durant sa grossesse, de vitamines C, B9 et B12 essentiel à sa fixation, le bébé peut ne pas avoir suffisamment de fer dès la naissance et souffrir de problèmes digestifs et immunitaires.

– Lors des poussées de croissance importantes de l’enfant, jusqu’à l’âge adulte, le corps pourra souffrir de manque momentané de nutriments qui fragilise les fonctions biologiques, l’appareil locomoteur durant cette période. Comme un maçon qui travaillant trop vite n’arrive pas à se faire livrer au même rythme les briques et le mortier ! Les âges critiques sont souvent 3 ans, 6 ans, 9 ans et 12 ans.

– Les adolescentes qui ont leurs premières règles découvrent souvent en même temps la fatigue et les troubles que ces périodes occasionnent. Si elles cumulent une poussée de croissance et une sous-alimentation pour cause de léger surpoids, c’est souvent la catastrophe ! Les règles occasionnent une perte plus ou moins importante de minéraux, notamment de fer, d’acides aminés, de vitamines…

– Les grossesses sont bien sûr demandeuses de nutriments supplémentaires, surtout les derniers mois. Et ne pas oublier que les circonstances peuvent se cumuler, grossesse multiple plus carence au départ, plus mauvaise alimentation et les carences de modérées deviennent graves et entraînent de nombreux problèmes de santé. Après plusieurs grossesses, les risques de carence s’accentuent.

– L’allaitement est aussi une période qui réclame des apports de nutriments importants et qui hélas aujourd’hui n’est pas compatible avec la dictature minceur imposée aux femmes.

– Justement, cette dictature de la minceur est à l’origine de tous les régimes restrictifs et déséquilibrés. C’est une cause majeure de carences importantes en nutriments essentiels. Sans parler des comportements anorexiques fréquents !

Une mauvaise façon de s’alimenter et une mauvaise qualité des aliments sont aussi de grandes raisons de manquer de certains nutriments. Les céréales sont raffinées et blanchies, ce qui leur enlève la plupart des sels minéraux, les huiles et graisses sont hydrogénées et raffinées, ce qui les dénature complètement et détruit leurs précieux acides gras essentiels. Sans compter les aliments irradiés, les cultures forcées et intensives qui épuisent les sols, les plats cuisinés industriels, le manque d’aliments frais, etc…

La digestion est peut-être le facteur essentiel à l’origine de carences en nutriments. Et la digestion est sous l’emprise du stress intérieur. Stress que nos sociétés génèrent en abondance. Les problèmes intestinaux graves n’ont jamais été si courants. Un estomac trop acide ou l’inverse, un foie et un pancréas paresseux, des intestins irrités, une flore intestinale déséquilibrée et l’assimilation des nutriments essentiels à la biologie cellulaire sera très perturbée. Bien s’alimenter n’est pas suffisant si la digestion n’est pas satisfaisante. Ajoutons que l’assimilation de tel nutriment, vitamine ou minéral, est différente d’une personne à l’autre, que cette personne soit homme, femme, enfant, très âgée, adolescente, qu’elle habite sur tel continent, suivant son héritage culturel, etc…

Toutes les personnes qui souffrent de pathologies chroniques diverses, qui prennent certains médicaments (diurétiques, laxatifs, antibiotiques, chimiothérapie..) qui subissent une opération importante, toutes ces personnes sont susceptibles de manquer de certains nutriments pendant des périodes prolongées. Et la médecine classique néglige souvent cet aspect annexe aux soins allopathiques. La nutrition n’est mas au centre des préoccupations médicales, c’est le moins que l’on puisse dire ! Mangez et votre corps fera le reste semble nous dire le monde médical. Mais quand manger devient difficile, quand certains médicaments abîment, perturbent les systèmes digestifs, circulatoires, les émonctoires, que faut-il faire ? Attendre des jours meilleurs ? Une complémentation intelligente ne serait-elle pas indiquée ?

– Le sport est favorable à la santé, sauf  quand il devient intensif et sollicite par trop l’organisme. Des efforts physiques hors du commun des humains demandent une alimentation saine, suffisante, fraîche. Si l’on n’est pas sûr de pouvoir s’alimenter très correctement, il vaut mieux faire une complémentation adaptée au sport pratiqué. Ce n’est absolument pas du dopage, mais correspond à des besoins physiologiques ! Les sportifs de haut niveau sujets aux blessures récurrentes devraient y songer !

– Enfin, le vieillissement inévitable du corps qui s’use que l’on s’en serve ou pas, est encore une raison de manquer de certains nutriments. L’organisme vieillissant assimile moins bien et moins vite. L’alimentation peut devenir difficile, sans parler d’une médicalisation importante qui fait que l’on avale plus de médicaments que d’aliments frais et sains !

– Et le risque de carences nutritionnelles sera majeur quand on cumule plusieurs de ces circonstances de vie. Par exemple, une femme, s’alimentant mal, qui est très stressée et à de nombreux désagréments digestifs, débutant une troisième grossesse…

En conclusion,

Nous ne disons pas de prendre impérativement des compléments alimentaires» mais d’apprendre à se connaître et lorsque le corps est dans une période délicate, difficile ou critique, lorsque vous vous sentez concernés par les circonstances que nous venons de décrire, n’hésitez pas à prendre des compléments alimentaires naturels adaptés !

Le plus difficile sera de savoir quoi prendre, et comment ! Il y a de bons et de mauvais conseilleurs et comme la législation ne veut pas s’intéresser aux complémentations naturelles et reconnaître leur intérêt pour la santé, il faut souvent se débrouiller seul ou presque. Cherchez les bonnes informations, les bons thérapeutes, mais faites attention aux arnaques, aux campagnes marketings, aux mensonges intéressés, aux guerres commerciales.

Sachant que la prise de compléments alimentaires naturels autorisés ne présente pas de risque majeur pour la santé (quoi qu’en disent les esprits chagrins et intéressés). Tout au plus occasionneront-ils quelques désagréments s’ils ne sont pas adaptés ou feront preuve d’une totale inefficacité !

Le corps est merveilleux, la Nature est prodigue !

Voici 3 règles d’or du complément alimentaire adapté que nous définirons ainsi :

Le complément alimentaire doit s’adapter à votre alimentation et non l’inverse. Il doit correspondre à des manques éventuels de nutriments dans votre propre alimentation (et non celle du voisin) ! Votre alimentation actuelle et passée car des carences peuvent mettre des années à s’installer et des semaines ou des mois à se corriger ; C’est pourquoi une correction alimentaire porte ses fruits à long terme. Alimentation saine puis complémentation, si nécessaire, dans la mesure du possible, bien sûr. Il n’est pas toujours facile de choisir son alimentation dans notre société moderne.

Le complément alimentaire doit tenir compte de votre environnement et de votre héritage culturel. On ne mange pas pareil au soleil des Tropiques que sous les brumes du Nord. On ne va pas copier « bêtement » des habitudes alimentaires sur d’autres continents, chez d’autres peuples, sous d’autres climats, uniquement parce que des « commerçants » avisés, des spécialistes, décrivent les bienfaits de ces habitudes et vantent souvent les merveilleuses propriétés de quelques produits exotiques.Il est plus avisé de s’intéresser à sa propre culture locale. Et de choisir des produits naturels de complémentation de proximité, comme pour l’alimentation de tous les jours. En privilégiant qualité, sérieux et éthique dans l’élaboration du complément alimentaire.

Le complément alimentaire doit être le plus «naturel possible», le terme n’est pas toujours clair ! Disons avant tout qu’il ne doit pas agresser l’organisme, le perturber, le dérégler mais lui apporter un plus, l’enrichir, l’aider à mieux fonctionner ; Il doit donc être bien digéré, pour être bien assimilé. Que ce soit un aliment complet comme la spiruline, le pollen, la lécithine de soja, les graines germées, etc…, ou des extraits d’aliments concentrés ou des nutriments isolés, il est préférable que ce ne soient pas des molécules synthétisées. Sauf exceptionnellement lorsqu’il est difficile d’obtenir telle ou telle vitamine par extraction dans un élément naturel. La chimie ne doit pas être considéré comme l’ennemi du naturel. Le naturel fait de la chimie !

Par exemple, les scientifiques sont incapables de se mettre d’accord pour savoir si une vitamine C, une vitamine E, d’origine naturelle ou synthétique sont parfaitement identiques et sont perçues de la même façon par le corps ! Dans le doute, préférons du naturel… Choisir une vitamine extraite de fruit, de plante.

La qualité des ingrédients, leur origine, la qualité dans l’élaboration du produit final sont primordiaux et prioritaires