Description
Les 3 étapes dans un manque de fer dans l’organisme. Les conseils suivants s’adresseront surtout aux personnes dans la première étape de cette carence
1ere étape : Absence de fer de réserve, les stocks sont très bas. Le taux de ferritine est très bas mais l’apport en fer pour l’érythropoïèse (Fabrication des globules rouges) est normal, comme le taux d’hémoglobine. Les signes cliniques sont présents mais considérés comme superficiels (toutefois différentes molécules contenant du fer sont affectées)
2eme étape : Le fer de réserve est épuisé. L’approvisionnement pour l’érythropoïèse diminue, affectant la fabrication des globules rouges et le fonctionnement de toutes les molécules utilisant le fer : myoglobine, enzymes, cytochrome, flavoprotéines. Cette étape est marquée médicalement par une diminution du fer sérique, une élévation de la capacité de fixation de la trans-ferritine, et une diminution du coefficient de saturation. Les signes cliniques sont assez marqués.
3eme étape : La synthèse de l’hémoglobine est affectée. Son taux sanguin chute, signal de l’anémie. L’anémie apparaît donc comme un fait tardif dans le processus insidieux et progressif du manque de fer dans un organisme.
Le taux de ferritine est très souvent bas chez les femmes et chez les enfants, bébés, enfants en croissance et adolescentes surtout. Attention à la carence durant la grossesse, source de graves problèmes et de carence ensuite chez le nourrisson.
La ferritine est un marqueur d’estimation qui signale aussi une inflammation dans l’organisme. Elle n’indique pas uniquement le taux de réserve de fer ! Elle a une valeur indicative et doit souvent être complétée par d’autres marqueurs sanguins.
– Si la ferritine est basse ou très basse, de 0 à 50, on est pratiquement sur que les réserves de fer sont basses.
– Si la ferritine est haute, ( au-delà de 150 pour une femme ), on sera dans le doute car la ferritine est aussi un marqueur inflammatoire ! Donc une valeur élevée ne signifie pas automatiquement que le taux de fer dans l’organisme est élevée. Cas fréquent chez les femmes. On fera donc impérativement des tests ou examens complémentaires ou on prendra en compte les symptômes de carence et un test avec une complémentation de fer bien toléré sans surdosage sur 3/4 semaines.
LES PRINCIPAUX SYMPTÔMES CHEZ LES FEMMES
- Fatigue matinale récurrente même avec un long sommeil, déprime, manque de vitalité, essoufflement à l’effort
- Teint pâle (hors génétique)
- Chute des cheveux. Ongles striés, mous cassants
- Frilosité, mauvaise circulation périphérique
- SPM. Acné dite hormonale en bas du visage.
Périodes à risque :
- Période de règles abondantes (cause majeure), fréquentes, cycle court.
- Grossesse (le risque de carence augmente avec le nombre de grossesse)
Hygiène de vie / Alimentation
Retenons quelques règles basiques, nécessaires à un apport suffisant de fer alimentaire :
Matin : Abricots secs, pruneaux, noix seront au menu. On pourra varier avec du cacao au lait d’avoine ou des céréales complètes préparées aux laits végétaux et de la mélasse noire. Pensez également aux graines germées (notamment au fenugrec) et, si le repas de midi est frugal, au petit déjeuner type anglo-saxon avec œuf mollet ou au plat, saumon ou jambon.
Midi et soir : En cas de fragilité et d’inflammations digestives (fréquentes dans les grosses carences de fer), éviter absolument de consommer produits laitiers (lait, fromages,yaourts) et produits riches en gluten (pain et pâtes) dans les mêmes repas que les légumineuses (lentilles, soja, pois chiches…), les poissons, les fruits de mer et les viandes, les abats. La digestion sera grandement facilitée, l’intestin moins agressé et donc le fer sera mieux assimilé.
Eviter toujours le traditionnel yaourt en fin de repas, remplacer si nécessaire par une compote. Les fruits seront consommés de préférence avant ou entre les repas.
Agrémenter les plats riches en protéines, viandes, légumineuses, poissons, de persil, poireau et algues marines – wakamé, nori, kombu…-.
Les abats, le boudin noir, les viandes rouges sont les aliments les plus riches en fer assimilables, accompagnés de légumes de saison. Légumineuses au quotidien pour les végétariens, soja tofu, lentilles, pois chiches ou quinoa fèves.
Ne pas boire de thé noir ou vert, ni de tisane tannique comme le thym au cours ou trop proche du repas. Ces boissons peuvent être consommées à 30mn du repas ou leur préférer les infusions de plantes douces (verveine, camomille, mélisse, cynorrhodon, prêle, cassis…).
Le jaune d’œuf liquide, cru ou presque, permet une bonne assimilation du fer. Il contient toutes les vitamines nécessaires pour cela. D’ailleurs nos ancêtres faisaient régulièrement en cas de fatigue des cures de quelques semaines de jaunes d’œuf, ultra frais, délayés dans de l’alcool pour les adultes et dans du lait, non pasteurisé ou upérisé, pour les enfants. On peut délayer du jaune d’œuf, légèrement cuit , dans des légumineuses, du tofu (essayez le tofu japonais) ou même de la viande, du poisson.
Traitements naturels
Il est souvent nécessaire de prendre des produits de complémentation riches en fer. En cas de carences déjà importantes (ferritine à moins de 30/40) ou en cas de correction alimentaire impossible.
Il faut privilégier des compléments de fer dit « chélatés », bisglycinate, du fer liposomal également, des formes de fer parfaitement assimilées et bien tolérées digestivement, n’entrainant pas de constipation ou douleurs. Il est nécessaire d’apporter de 14 à 30 mg (voire encore plus, mais en plusieurs prises journalières) de fer sur une longue durée.
On trouve d’excellentes préparations au fer sous forme liquide, préparées naturellement avec des plantes, des légumes, des fruits, des vitamines qui sont en général bien tolérées digestivement et bien assimilées. Les dosages par prise doivent être de 14 mg, et le nombre de prises peut monter à 3 par jour, De préférence 30 minutes avant les repas ou éventuellement pendant le repas. Le sel de fer doit être accompagné des vitamines B9 et B12 et C
Une poudre de spiruline de bonne qualité prise en quantité suffisante pourra compléter efficacement les apports alimentaires. Par un apport de co-facteurs d’assimilation, de protéines. Mais la spiruline seule n’est pas suffisante pour remonter une carence importante et en cas d’alimentation tendance végétale ou en cas de pertes de sang importantes.
Un manque de fer ne se traite pas rapidement. Même si les effets ressentis sont souvent rapides ! L’assimilation du fer est régulée de façon différente d’un individu à l’autre. Il faut compter de 3 mois à 1 an suivant les cas. Un homme remontera facilement ses réserves de fer, une femme ayant des règles importantes devra quelquefois prendre des compléments de fer durant des années. Il faut adapter la durée mais ne pas avoir peur de la complémentation naturelle à dosage physiologique. L’alimentation et la digestion sont bien sûr primordiales
Produits conseillés
Fer bisglycinate ou fer liposomal
Fer en préparation liquide aux plantes et vitamines
Vitamines B9 B12 et D3
Spiruline et vitamine C