Eau du robinet et filtres
Peut-on encore boire de l’eau ?
On finirait par croire que les lobbys de vin financent toutes les études et les spécialistes de l’eau de boisson ! Telle émission de télévision vous assure que l’eau du robinet est empoisonnée, radioactive, polluée à l’extrême, telle autre émission remet en cause l’efficacité des filtres à eau de toutes marques, tel spécialiste ou expert médical prétend lui, que l’eau du robinet est encore préférable à l’eau en bouteille… Sans oublier les arguments écologiques.
Comment s’y retrouver pour savoir quelle eau choisir sans craindre pour sa santé, celle de ses enfants… Allo, à l’eau, plouf… ! La ligne de l’information est coupée ou plutôt noyée sous des flots d’informations contradictoires.
Il serait temps pour nos experts et autres spécialistes de garder un peu de bon sens, et moins de sens commercial, sans pour autant affoler les populations et pour les guider plus sereinement vers le meilleur choix de leur eau de boisson.
L’eau du robinet
On ne peut pas englober toutes les eaux du robinet de toutes les régions dans les résultats d’une même analyse. Il est indiscutable que, dans de nombreuses localités, l’eau du robinet est quasiment imbuvable, trop polluée par les pesticides, les engrais, les médicaments, les résidus chimiques issus des foyers et des industries… Mais on ne peut pas non plus généraliser de telles insinuations. Cette eau du robinet est parfaitement buvable dans une majorité d’endroits.
Dans quel pourcentage, dans quelle ampleur les eaux du robinet sont-elles polluées ? Cela semble à priori impossible à savoir ! Opacité et devoir de réserve sont les 2 mamelles d’une administration peu encline à ouvrir les dossiers compliqués, dans lesquels de nombreux intérêts financiers vont s‘affronter.
Consensus politicien, on évite les conflits directs en noyant les dossiers dans une brume lénifiante.
Pour le citoyen soucieux de sa santé et de celle de ses proches, comment savoir s’il peut boire en toute sérénité l’eau qui sort de son robinet? C’est un parcours du combattant, inaccessible pour qui a peu de temps à consacrer à ces recherches.
La solution la plus simple est, dans le doute, de filtrer et épurer cette eau du robinet avec des appareils de filtration. Le choix est vaste mais l’information « un peu plus » accessible.
Filtrer l’eau du robinet
Il semblerait logique que les organismes d’état indépendants des entreprises commerciales, qui analysent les eaux, s’intéressent de près aux divers systèmes de filtration mis sur le marché. Et publient les résultats d’efficacité de ces appareils, en complète objectivité. Chaque foyer pouvant dès lors choisir en fonction de ses moyens, de sa localité et de sa sensibilité, l’appareil le plus adéquat.
Inutile par exemple de filtrer les nitrates dans une région peu polluée par l’agriculture intensive… Prendre en compte une pollution radioactive au radon… Une pollution transitoire accidentelle aux métaux lourds, à la dioxine…
Il semblerait logique d’exiger des autorités administratives, d’une part un devoir d’information du degré de pollution locale de l’eau et du nom des différents polluants présents dans cette eau et d’autre part les moyens personnels de filtration les plus adéquats pour éliminer au moins en partie ces polluants. Cela ne semble pas idéaliste et largement à la portée des autorités administratives si celles-ci sont réellement au service des populations !
Exigez clarté et solutions
Il faut que des associations citoyennes fassent pression sur le monde politique pour obtenir de vraies informations objectives sur la qualité de l’eau du robinet dans chaque ville et chaque région.
Et qu’il soit proposé des solutions réalistes et applicables immédiatement.
Une remarque : les citoyens outragés par telle pollution et l’opacité qui l’entoure, devraient en principe avoir un comportement général écologiquement responsable. On ne peut critiquer constamment une situation à laquelle on a soi-même contribué. C’est le problème dans nos sociétés occidentales. Ainsi la consommation d’aliments non traités aux pesticides ou le moins possible devrait être plus importante. La pollution par traitements agressifs dans les jardins et pelouses, par les piscines, devrait logiquement diminuer… C’est loin d’être le cas ! On ne peut pas constamment polluer à tort et à travers sans s’en rendre compte ou en évitant de s’en rendre compte, en toute bonne conscience et par ailleurs hurler contre les méfaits engendrés par cette pollution !
Inévitablement il arrivera un moment où nous serons submergés par notre propre pollution !
Les filtres à eau
Les filtres les plus économiques sont les filtres de table sur base de charbon actif avec possibilité de filtrer les nitrates. En changeant de cartouche filtrante régulièrement comme conseillée par le fabricant, ils constituent une solution très acceptable et facile.
Les filtrations par osmose inverse sont parfaites mais plus onéreuses et demandent plus d’entretien.
Les autres solutions proposées demanderont une grande vigilance de votre part. Au vu des prix, pourquoi ne pas faire une analyse de l’eau par un organisme privé – comparaison eau du robinet/eau filtrée -. Vous saurez à moindre coût si vous dépensez utilement ou non votre argent.
Les eaux en bouteilles
Pour ce qui est des eaux en bouteilles. On cherche souvent et dans des buts commerciaux à opposer les genres. En lançant par exemple, des attaques apparemment fondées, mais sur la base d’enquêtes bâclées et intéressées. C’est le cas pour la soi-disant pollution et nocivité des eaux en bouteilles.
Le principal problème de ces eaux embouteillées, sauf pollution accidentelle exceptionnelle toujours possible, réside dans la production et l’élimination des bouteilles PVC. Ces emballages produits en quantité monstrueuse engendrent une pollution environnementale non négligeable. Même si des progrès ont été réalisés dans le domaine de la récupération et du recyclage.
La minime pollution de l’eau par le plastic semble bien anodine au vue des pollutions alimentaires et atmosphériques. La grande majorité de nos concitoyens consomment des produits emballés dans des plastics, dérivés d’hydrocarbures divers. Bien sûr le verre est idéal, notamment pour le transport de l’eau. Mais nous sommes aujourd’hui trop nombreux à vouloir profiter des conforts de nos sociétés modernes pour envisager des solutions qui demandent des coûts exorbitants ou une gestion beaucoup plus raisonnable de l’eau, beaucoup trop raisonnable pour l’heure, hélas !
Heureusement pour nous, notre merveilleux organisme a de formidables facultés d’élimination des toxines et polluants divers. Aussi, recherchez une bonne hygiène de vie, respectueuse de votre environnement, pour entretenir au mieux cet organisme qui vous fait vivre. Et ne vous laisser pas gagner par une peur irraisonnée du « tout chimique toxique » !
Une eau de source, régulièrement contrôlée, analysée, venant de régions très peu polluées et mise dans une bouteille PVC ne deviendra pas toxique ! Elle ne portera pas plus atteinte à votre santé que l’air pollué que vous respirez actuellement. L’air pur des hauts sommets est à coup sûr préférable, mais essayez donc de vivre confortablement sur ces hauts sommets !
Les vrais arguments contre l’eau en bouteilles sont bien la pollution engendrée par le recyclage forcément imparfait de ces bouteilles et le prix de ces eaux, ne les rendant pas accessible pour tous.
Conclusion
1. Gardons du bon sens et utilisons de l’eau en bouteille uniquement si nous avons des craintes fondées sur une toxicité importante de l’eau du robinet. Ou pour les personnes très fragiles du foyer, bébés, malades…
2. Filtrons si besoin ou dans le doute, l’eau du robinet, avec des filtres adaptés à notre budget. Ne pas oublier de changer régulièrement les cartouches filtrantes. En se méfiant des bonimenteurs et autres arnaqueurs, fréquents dans ce domaine. Soyons très méfiants et demandons un maximum d’analyses et de garanties faites par des organismes indépendants.
3. N’hésitons pas à réclamer des autorités administratives compétentes dans la gestion de l’eau au niveau local, des analyses régulières. Car ces autorités délivrent des dérogations qui n’ont aucune valeur scientifique, soumis aux pressions économiques et politiques des communes. Seules des analyses récentes et complètes, faites puis validées par un organisme d’état, seront à même de prouver la non-toxicité de votre eau du robinet. Ne nous contentons pas d’une simple dérogation administrative sans valeur… !
Si l’on est alors certain d’avoir une eau saine au robinet (c’est possible si les autorités administratives locales sont coopérantes !), buvons alors cette eau, économique et « la plus écologique ».