La sclérose en plaques est-elle guérissable, madame Kousmine ?
La sclérose en plaques, maladie inflammatoire du système nerveux central reste encore bien mystérieuse et sans traitements médicaux très efficaces. Pas plus efficaces en tous cas que les traitements proposés, il y a déjà 30 ans par Madame Catherine Kousmine, médecin et chercheuse.
Cette maladie évolue par poussées, suivies de rémissions qui peuvent durer plusieurs années. On peut donc facilement croire à l’efficacité d’un traitement si on ne l’évalue pas sur plusieurs années. Il suffit de prendre un ou des produits après une phase de poussée, soit pendant une rémission, pour croire la maladie traitée avec succès.
Son origine reste inconnue et il est facile d’accuser la pollution environnementale, les vaccins, le fluor des dentifrices, l’argent des amalgames dentaires, une carence en sélénium…Toutes ces allégations sont et sûrement resteront improuvables ! Le facteur psychologique associé à des co-facteurs génétiques ou autres est plus probable.
Madame Kousmine avait obtenu, sur le long terme, des résultats probants dans le traitement de la SEP*. Les gens qui la dénigrent ou rejettent toute sa méthode en bloc n’ont sûrement jamais pris le temps de s’intéresser à ses écrits. En tant que médecin, elle avait une méthodologie rigoureuse et ne dédaignait pas avouer ses échecs. Evidemment, ses recherches et traitements étant tournés vers un équilibrage alimentaire et surtout intestinal associé à une prise de compléments alimentaires ne risquaient pas d’intéresser la médecine officielle. On rejette d’office, du moment que les travaux ne sont pas officialisés. Et comme on n’étudie pas sérieusement les traitements proposés, il n’e risque pas d’y avoir une officialisation. Pas de crédits, pas de recherches, pas d’essais, on dénigre et on efface tout…Triste réalité d’une recherche médicale entièrement tournée vers la rentabilité des traitements.
Pourquoi ce rejet du traitement Kousmine de la SEP ?
Pourquoi les traitements de la sclérose en plaque proposés par Madame Kousmine n’ont-ils pas aboutis ? Comme d’ailleurs ses autres bons résultats dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et de certains cancers !
En dehors du fait que la recherche officielle n’a jamais repris aucun de ses travaux, la raison majeure est peut-être qu’elle proposait un traitement multiforme, incluant hygiène alimentaire, hygiène intestinale et prise de compléments alimentaires. Pas le moindre médicament miracle, facile à prendre et rapidement efficace. Ce type de recherche et de traitement est toujours dédaigné et méprisé par la médecine officielle. Qui se contente même de critiquer sans avoir étudié une éventuelle possibilité de résultats. Il est vrai que les résultats obtenus, par Madame Kousmine comme par d’autres, le furent sur le terrain, au contact des malades, après des années de travail en cabinet. Pas très sérieux, semble-t-il !
De fait, on rejette les résultats obtenus et surtout on laisse croire aux malades à la recherche d’un possible traitement limitant leur souffrance, que les solutions proposées par Madame Kousmine ne sont qu’un régime alimentaire strict et inefficace. Madame Kousmine en serait bien attristée, elle qui croyait fermement à la reconnaissance de ses pairs et de la médecine allopathique. Elle obtenait tant de bons résultats dans son cabinet en Suisse qu’elle était certaine que ceux-ci finiraient par être reconnus, étudiés et divulgués. Quand vous constatez l’efficacité de traitements, fussent-ils naturels et hors-cadre officiel, durant des années sur des centaines de personnes, sur des pathologies diagnostiquées, traitées sans succès jusqu’à maintenant, comment ne pas croire que ces traitements vont forcément aboutir à une reconnaissance officielle et bénéficier un jour à plus de malades.
La composante psychologique
La Doctoresse Kousmine a peut-être trop négligé la composante psychologique de la maladie, dans la SEP comme dans d’autres pathologies. Et dans le cas de pathologies auto-immune, comment ne pas penser à l’importance des facteurs psychosomatiques. Le tempérament fort, autoritaire, de Madame Kousmine était pour beaucoup dans les bons résultats de ses traitements. Elle n’admettait guère les refus de se plier à sa discipline alimentaire et sermonnait ses patients indisciplinés. De fait, elle traitait souvent des personnes qui avaient besoin d’être « encadrées», dirigées avec autorité. Beaucoup de médecins qui ont ensuite repris ses travaux en cabinet n’avaient pas son charisme et son autorité face à leurs patients.
Les bases du traitement Kousmine de la SEP
Essayons toutefois de voir les composantes des traitements proposées par Madame Kousmine qu’il serait bon de retenir, de réétudier, de proposer aux malades, même en accompagnement de traitements classiques médicamenteux. Les 3 axes principaux sont :
- Une alimentation allégée, équilibrée, riche en aliments vivants, sains, non raffinés, non hydrogénés. Un système digestif et intestinal équilibré, fortifié par les plantes et une bonne gestion du mauvais stress.
- Un apport d’acides gras essentiels non hydrogénés, non raffinés. On choisira de l’huile d’onagre, huile de lin ou cameline et huile de poisson.
- Un apport de vitamines, minéraux et autres nutriments. Principalement, les vitamines A et D3 , celles du groupe B, E, C. Et les minéraux essentiels que sont le magnésium , le calcium, le fer. De la lécithine de soja, des phospholipides cérébraux. Éventuellement des acides aminés.
* SEP : Sclérose en plaques.
Une alimentation appropriée
Pour ce qui est de l’alimentation, on retient surtout l’essentiel du message de Madame Kousmine. Manger sain, un maximum de légumes, de céréales complètes ou semi complètes, de légumineuses. En limitant les viandes et les fromages de vache et autres produits laitiers. Utiliser des huiles de première pression à froid. Elle conseillait l’huile de tournesol, on préférera l’huile de colza et/ou d’olive en cuisine. C’est surtout la qualité du pressage qui est importante. Et on complétera avec une cuillère à café par jour d’huile de cameline ou de lin. Consommer des noix, amandes, fruits secs divers, graines oléagineuses…
On ne peut pas dire qu’un tel régime abolisse la convivialité et la sociabilité. Car c’est souvent l’argument démagogique et désolant des détracteurs du « régime» Kousmine ! Pourtant que l’on mange mal, voire très mal, trop d’aliments industriels, préparés avec de mauvaises graisses trans, hydrogénées, d’aliments raffinés et blanchis, est une vérité reconnue par les services sanitaires et médicales. Et s’il faut refuser de manger certaines choses, s’il faut réclamer des crudités ou de l’huile d’olive pour ses salades, demander une viande sans sauce, etc, en quoi cela nuirait-il à la convivialité. De plus c’est souvent l’argent qui détermine aujourd’hui le fait de manger sain. Comparez donc les plats servis dans des restaurants étoilés et ceux de la cantine du coin ou de la cabane à frites ! Enfin, nier l’influence de l’alimentation sur la santé est vraiment une complète fermeture d’esprit et une totale mauvaise foi !
Manger sain et équilibré est une nécessité pour tous, malades ou bien-portants, pour les générations futures, pour notre environnement… Et cela nous rendra encore plus sociables, plus conviviaux, plus heureux, n’en déplaise à certains hypocrites trop heureux de dénigrer de façon démagogique la médecine naturelle.
REMARQUE: par contre, nous pensons qu’il n’est pas « nécessaire » de supprimer catégoriquement toutes graisses saturées, même celles d’origine animales. Ni d’éliminer toutes les céréales à gluten, tous les produits laitiers. A chacun de trouver son équilibre alimentaire et surtout « digestif» La qualité des aliments est primordiale, plus que les aliments eux-mêmes.
La digestion est essentielle.
L’équilibre intestinal va déterminer une bonne assimilation des nutriments nécessaires à l’organisme. Tous les organes de la digestion doivent fonctionner correctement. Estomac, foie-vésicule, pancréas, intestins en bonne forme seront les garants d’une forte vitalité. Et l’autre clé, après l’alimentation, de ce système est l’équilibre nerveux. La majorité des déséquilibres intestinaux et digestifs viennent de tensions nerveuses intérieures, avec tout ce que sous-entend le mot « stress » si courant dans nos sociétés hyperactives. C’est aussi un point trop négligé dans les traitements de Madame Kousmine.
Gérer son équilibre digestif et intestinal est très important.
Manger plus lentement, respirer plus amplement, pratiquer du sport, des gymnastiques douces, la marche. Prendre des extraits de plantes amères digestives de bonne qualité, des tisanes, des probiotiques et prébiotiques si nécessaire, du charbon activé, de l’argile, de la propolis de temps en temps, etc…
Consulter les fiches correspondantes aux différents problèmes rencontrés, gastrites, acidité, constipation, ballonnements, fermentations, diarrhées, inflammations, colon irritable…. Les compléments et plantes naturelles sont efficaces et sans nocivité pour équilibrer le système digestif.
Les apports en acides gras essentiels oméga3 et 6 GLA
Un point essentiel du traitement Kousmine est l’importance mise sur les carences en acides gras essentiels oméga-3 et 6. Elle regroupait sous le terme de vitamine F ces acides gras si importants dans le métabolisme cellulaire. Rappelons que la sclérose en plaques est une atteinte des gaines de myéline entourant les nerfs et que cette gaine est surtout formée d’acides gras. Une des fonctions des acides gras essentiels est d’assurer l’intégrité des membranes cellulaires.
Tout le monde reconnaît aujourd’hui l’importance des acides gras poly-insaturés pour un bon équilibre alimentaire. Mais il faut avant tout une huile de «première pression à froid». C’est la seule méthode d’extraction des huiles qui préservent l’intégrité des acides gras essentiels. Le raffinage, l’hydrogénation, la chaleur excessive les dégradent ou les éliminent.
Huile d’onagre-bourrache et Oméga 3 de poisson ou de lin (ou cameline ou chanvre)
Il faut donc retenir comme point important l’apport d’acides gras essentiels oméga-6 dits GLA sous forme d’huile d’onagre ou onagre/bourrache, de première pression (1500 à 3000 mg par jour). L’apport également d’acides gras essentiels oméga-3, que l’on trouve en mangeant des poissons gras (peu chauffés) et/ou sous forme d’extraits huileux. En végétal, huile de lin ou de cameline ou de chanvre
En cuisine, utiliser une huile de colza pour la cuisine, en la chauffant le moins possible. L’huile d’olive supporte bien la cuisson. Comme l’huile de coco. On adjoint un peu d’huiles de cameline ou de lin ou de noix, crues. Consommer des noix entières, des amandes, des graines oléagineuses.
Et rappelons que les acides gras sont métabolisés au niveau du foie. Donc ne pas hésiter à prendre souvent des plantes amères favorables au fonctionnement hépatique (Feuilles de tiges d’artichaut ou chardon maris, curcuma, desmodium, pissenlit…)
Les nutriments essentiels
Enfin le troisième volet du traitement Kousmine à retenir est la complémentation forte en nutriments essentiels. Notamment en début de traitement, le temps que l’alimentation et la digestion rééquilibrée prennent le relais, après quelques mois. Ce volet est souvent oublié voire négligé dans le traitement Kousmine. Il est vrai que sa formation allopathique la fit se tourner vers des complémentations pharmaceutiques. Or la médecine officielle l’a superbement ignorée et la médecine naturelle n’a pas pu ou osé reprendre ses prescriptions. Pourtant il est aisé de convertir ces apports nutritionnels complémentaires en compléments alimentaires naturels, largement utilisés et très efficaces.
Vitamine C
En reprenant les dosages de Mme Kousmine, prendre 500 mg deux fois par jour, mais il serait plus judicieux encore de prendre les 1000 mg journaliers en 4 à 5 prises réparties dans la journée avant ou entre les repas. De préférence choisir une vitamine C naturelle, extraite du camu-camu, de l’acérola…
Vitamine D3
Vitamine D3 Une dose de 2000 ou 6000 UI matin.
Vitamine A ou sous forme de bêta-carotène. Et vitamine E, souvent présente dans les capsules huileuses
Vitamines du groupe B
Sous forme de complexe B à effet prolongé. Deux fois par jour. Insister sur les vitamines B1, B6, B9, B12.
Magnésium
Utiliser plutôt les formes citrate, glycerophosphate, bisglycinate, malate, du magnésium marin si celui-ci est bien supporté. Deux fois par jour, avant ou entre les repas.
Calcium
Utiliser surtout du lithotamne en poudre, une algue marine qui contient une forte proportion de calcium sous forme basique et bien assimilable. Le lithothamne renferme aussi du magnésium et tous les oligo-éléments marins.
Fer
Le grand oublié. Pourtant Mme Kousmine ne l’oubliait pas mais par contre, elle utilisait des injections intraveineuses, dés que le fer sanguin était trop bas, (notamment pour les femmes réglées, ou pendant et après les grossesses). Ce que nous déconseillons totalement (voir dossier sur le fer). Il existe des spécialités naturelles riche en fer, très efficaces et bien tolérées. En cas d’extrême sensibilité digestive, on prendra de petites doses au milieu des repas. Sinon une dose ½ heure avant les repas principaux. Voir notamment le fer Bisglycinate ou le fer liposomal. L’injection est rapide mais dangereuse et renouvelée souvent, le fer injecté en excès va s’oxyder au niveau hépatique.
Phospholipides cérébraux
Mme Kousmine prescrivait également pour la sclérose des prises de phospholipides cérébraux. Or à l’époque, ces phospholipides étaient extraits de cervelles de bœuf, de porcs. On consommait d’ailleurs fréquemment au quotidien ces aliments. Depuis la maladie de la vache folle, par peur des contaminations virales, on a supprimé ces extraits. On pourra donc utiliser (même si c’est peut-être moins efficace ) de la phosphaditylsérine (le nom scientifique de ces phospholipides) extraite du soja ou d’œuf ou de poissons.
Lécithine de soja
Nous conseillerons aussi de prendre de la lécithine de soja en granules ou en capsules huileuses. Une dose aux principaux repas ou plus.
Citrates alcalins. Equilibre acido-basique
Mme Kousmine corrigeait également l’acidité du terrain organique par la prescription de minéraux basiques. Des citrates de magnésium, potassium, calcium , phosphore, fer… (voir dossier équilibre acido-basique). On peut contrôler l’acidité des urines avec des petites bandelettes indiquant le pH urinaire. Celui est en général acide le matin et doit remonter à une valeur proche de 7 dans la journée.
Complexe d‘acides aminés essentiels
Conclusion
On constate donc que le traitement Kousmine de la sclérose en plaques ne se limite pas à un régime alimentaire contraignant. Et c’est bien l’ensemble de ces conseils qui donnent de bons résultats, en quelques mois, pour aboutir à des régressions importantes de la SEP, voire de guérisons.
La médecine officielle n’a jamais fait d’études et d’essais du traitement «complet». On néglige beaucoup les effets d’une correction alimentaire sur des maladies graves. On étudie quelquefois les effets de compléments vitaminiques ou autres de façon isolée, mais sans les inclure dans un traitement général hygiéniste. Pourtant il serait relativement facile de faire une étude sur une centaine de personnes durant trois années. Mais le coût de cette étude ne serait évidemment pas amorti par un traitement médicamenteux classique, standardisé, rentable. Utiliser des aliments, des plantes, des vitamines et minéraux pour soigner ne présente aucun intérêt pour «l’industrie» pharmaceutique, qui n’a jamais si bien porté son nom. L’état devrait dans ce cas prendre le relais en finançant des recherches moins «académiques».
Ou peut-être est-ce aux malades eux-mêmes, aux associations de suivre les pas de Mme Kousmine, qui a su oser, en tant que médecin, sortir des sentiers battus.
Ajoutons peut-être que le grand oubli de Mme kousmine a été la composante psychologique. Cette composante essentielle, nous avons souligné son importance dans la digestion par exemple, est trop sous-estimée dans l’apparition des maladies, surtout les maladies dégénératives et auto-immunes. Maladies dont fait partie la SEP.
La composante « stress intérieur »
Le stress intérieur est un des facteurs fréquemment rencontré au cours de la sclérose en plaques. On constate en effet souvent un choc psycho-affectif refoulé à l’origine du déclenchement de la maladie, ou avant chaque nouvelle poussée évolutive. On sait que le stress s’accompagne d’une poussée d’Interféron gamma, et d’histamine, capable d’engendrer des phénomènes inflammatoires à l’origine d’une manifestation de la maladie, nous dit la science médicale.
Mais on ignore comment une tension nerveuse chronique et importante, non mesurable par des examens cliniques, peut engendrer des modifications cellulaires graves. On ne peut étudier in vivo de tels effets qui sont pourtant évidents et constatables dans tous les cabinets thérapeutiques, où l’on prend le temps d’écouter les patients.
La fragilité émotionnelle et la dépression cachée, sous-jacente, qui est constamment présente chez les malades, doit être prise en charge systématiquement avec l’aide d’un psychologue ou d’un sophrologue compétent.
Une maladie auto-immune, lorsque l’organisme s’agresse lui-même induit certainement des sentiments de culpabilité, des sentiments refoulés, non acceptés… La recherche n’est pas très intéressée pour faire des travaux dans ce sens car la voie est hasardeuse et surtout ne présage guère de traitements rentables.